Calais-Centujean-Liberté



« Près de chez nous, il y avait une charcuterie, rue Marcel Delattre, et une épicerie, de l’autre côté de la rue Bergonié. Il n’y a plus rien maintenant. »

Quand nous avons quitté Talence pour habiter Bègles, en 1962, beaucoup de Talençais nous ont dit « Vous allez habiter ce trou ? » On a trouvé une grosse différence. Talence était bourgeois, Bègles ouvrier. La plupart des habitants étaient communistes.  Moi j’étais plutôt socialiste et j’ai participé à la lutte pour les congés payés à Talence où j’ai travaillé de 1931 à 1960, à la laiterie Crespy. Je suis parti suite à un différend avec la famille qui tenait la laiterie. C’est à Bègles que nous avons pu trouver une maison qui correspondait à notre budget mais nous avons toujours regretté Talence.
Nous avons acheté une petite maison 5 impasse de Calais. Au départ, il n’y avait pas de numéro. C’était une échoppe simple avec une porte, une petite fenêtre et un jardinet. À cette époque-là, les Portugais achetaient les échoppes, les retapaient et les revendaient. Il n’y avait pas l’eau courante dans la maison quand nous l’avons achetée, elle s’arrêtait à la barrière de l’entrée et il a fallu faire le raccordement. On a réalisé beaucoup de travaux au noir grâce au réseau des facteurs de la Poste de Bègles où travaillait ma femme.
Près de chez nous, il y avait une charcuterie, rue Marcel Delattre, et une épicerie, de l’autre côté de la rue Bergonié. Il n’y a plus rien maintenant. Quelques années après notre arrivée, on se servait chez un groupe de commerçants installés dans un petit centre commercial situé place de la Liberté. (Marcel et Raymonde Mercier)


De gauche à droite : Raymonde Mercier, Tototte, Marie-Jo, la fille de Raymonde et Marcel Mercier, et la mère de Raymonde Mercier, devant la maison, 5 impasse de Calais.


Raymonde et Marcel Mercier, le jour de leur mariage en 1950.










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