Le conseil municipal


J’ai également eu un parcours très prenant à la ville de Bègles. Socialiste, de la mouvance du socialisme chrétien ouvrier, j’ai été élu sur la liste socialiste lors des mandats de Simone Rossignol, Bernard Moncla puis de Noël Mamère. Le PS m’avait demandé de me présenter et je n’ai pas su dire non. J’ai été adjoint à Noël Mamère. Comme j’étais disponible et affable, j’ai fait beaucoup de mariages, en quantité et de bon cœur. J’ai fait ce que j’ai pu avec les compétences que j’avais. J’ai participé au CCAS.
En tant qu’élu, j’ai été membre du CCAS et du Conseil d’Administration de la résidence Manon Cormier, à la suite de Marcel Cognasse, élu du temps de Simone Rossignol.
Je garde un très bon souvenir de ma vie politique et de l’équipe municipale, sauf quand nous sommes allés chercher Noël Mamère et que les communistes ont été écartés de la mairie. Ça s’est mal passé avec certaines personnes, il y avait de la haine entre les uns et les autres. Ma femme en garde le souvenir d’un véritable cauchemar. (André Brettes)

Lʼéquipe municipale de Bègles sous le deuxième mandat de Simone Rossignol (1977-1982). Au premier rang, de gauche à droite : M. Sautour (adjoint aux Sports), Mme Loubet, Bernard Moncla, Renaud Laguillon (1er adjoint), M. Paris, Simone Rossignol, M. Mercier et André Brettes.



André Brettes, adjoint au maire, et Noël Mamère, maire de Bègles depuis 1989, lors de deux cérémonies officielles, dans les années 1990.


Mon père était forgeron serrurier et ma mère ne travaillait pas. J’avais cinq frères et sœurs. Bon élève, je suis allé à l’école de Saint-Pey-de-Castets jusqu’à quatorze ans puis l’enclume, je suis devenu forgeron. J’ai travaillé chez deux patrons, à Pujols, chez mon frère, puis à Ruch chez Monsieur Latière. J’ai voulu venir travailler sur Bordeaux car j’en avais marre d’être artisan. J’étais militant syndicaliste depuis l’âge de seize ans, on m’a dit qu’on recherchait un permanent CGT à la Bourse du Travail. C’est ainsi que je suis arrivé sur Bordeaux, à vingt-huit ans, en 1957. Ma conscience politique venait notamment de mon père qui était un peu anarchiste et avait beaucoup voyagé avec des amis comme compagnon, en Espagne, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal et au Brésil. La fin de la guerre a aussi été à l’origine de mon engagement : on parlait beaucoup de l’armée russe à la fin de la guerre, qui avait fait un gros travail. J’étais communiste. Je n’ai plus la carte parce que je ne peux plus participer aux réunions pour raisons de santé, mais je le suis toujours de cœur.
À la Bourse du Travail, je m’occupais essentiellement du logement. J’étais aussi, à cette époque-là, élu comme administrateur de la Sécurité sociale. Les élections avaient encore lieu au suffrage universel, ce qui a été supprimé par le général de Gaulle, c’était paritaire. À ce titre, je participais à pas mal d’organismes, aidés par la Caisse d’allocations familiales.
En 1971, je suis devenu premier adjoint au maire de Bègles, Simone Rossignol, et je me suis engagé à fond pour la ville. Nous étions deux permanents à la mairie de Bègles, le maire et moi. J’ai donc cessé mes activités à la Bourse du Travail. Madame Rossignol était communiste, comme moi. J’ai fait trois mandats. Je me suis occupé des problèmes de construction, de gestion de la SAEMCIB qui avait été mise en place au temps de Duhourquet, ancien sénateur-maire communiste. Je connais bien tous les établissements municipaux car je m’occupais aussi de l’entretien. J’allais partout où l’on nous demandait. Il a fallu une coalition de droite avec le PS pour nous sortir de la mairie. C’est comme ça que nous avons été dégommés. (Renaud Laguillon)

Délégation béglaise à Suhl, ville de lʼex-Allemagne de lʼEst jumelée avec Bègles, devant le Palais des Sports de Suhl, vers 1973-1974. A droite, les Allemands et à gauche, les Français. 6e à partir de la gauche, avec la cravate : Renaud Laguillon, puis André Brettes, et Alice Viaud.

Le départ à la retraite de René Duhourquet en 1977. Assis : Mme Duhourquet et René Duhourquet. Debout derrière, 3e à partir de la gauche : Renaud Laguillon ; 1ère à droite : Simone Rossignol.


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