Les vacances


Lorsqu’on ne travaillait pas à la sécherie de morue, on prenait souvent le bateau avec mon frère au niveau du Chiopot, un bar-restaurant réputé pour son entrecôte sur le gril, et on allait manger de l’autre côté de la Garonne. À cause du mascaret, on a failli chavirer plusieurs fois. Je fermais les yeux et ça passait. Notre bateau était amarré sur l’estey qui passait derrière notre maison. (Renée Castre)



Alors que je n’avais pas encore ma voiture, nous étions parmi les rares de la Cité du Prêche à aller à Arcachon. Nous prenions le train à quatorze heures le dimanche et nous y passions l’après-midi. Il y avait beaucoup de trains, toujours pleins, qui allaient à Arcachon à cette époque-là. Nous avions des réductions le dimanche. (Louis Delmas)



J’allais à Bordeaux pour faire des courses. Quand j’avais besoin d’acheter un béret, des vêtements pour les enfants ou des tissus pour coudre, car j’aimais beaucoup coudre, je me déplaçais à Bordeaux.
Lorsque je n’enseignais pas, les jeudis et dimanches, je cousais pour moi et pour ma fille. On ne sortait quasiment pas. Je faisais de la couture, du tricot ou le jardin. Il fallait toujours que j’aie une occupation manuelle. Pas trop la cuisine. J’allais dans les Pyrénées, d’où j’étais originaire, en vacances et j’envoyais souvent mes enfants à Oloron-Sainte-Marie car mon mari n’avait pas les mêmes vacances que moi. (Madeleine Pinaud)



Le journal Sud-Ouest avait une maison de vacances au Cap-Ferret, Plume au vent, près du phare, où nous allions régulièrement en vacances avec ma femme et mes enfants. Il s’agissait de maisons familiales et c’est vite devenu trop petit. La SIRP a participé aux travaux de réfection du centre. (Louis Delmas)



J’ai vu la lutte de mes parents en 1936. Le Front populaire a bouleversé beaucoup de choses dans le bon. Je me souviens que mes parents ont lutté pour avoir ce qu’ils ont pu avoir et maintenant, tout est perdu. Je me souviens de la joie de mes parents quand ils ont gagné les congés payés. Ma mère suivait la politique, elle était communiste, mais pas mon père. Je me souviens de mes premières vacances. Maman a loué à Andernos et nous y avons passé dix jours. Nous y sommes allés avec un bus qui partait des allées de Chartres à Bordeaux.  C’était magique, c’était la première fois que je voyais la mer. La Garonne, on la connaissait par cœur mais on ne connaissait pas la mer. On en a gardé, mes frères et moi, des souvenirs incroyables.
On nous envoyait aussi en vacances dans la famille, mes frères et moi. On allait dans la famille de maman qui avait son frère à Toulenne, dans le haut de Langon. Mon oncle et ma tante étaient d’une sévérité incroyable. À cette époque-là, pour fortifier les enfants pendant l’hiver, on donnait de l’huile de foie de morue. Pour les vacances de Noël, j’en ai vomi dans ma soupe. Mes cousines et ma marraine m’ont obligée à manger ma soupe. C’était dur. Je ne peux plus voir la morue.
J’allais aussi en vacances dans la famille de mon père, chez mon parrain. Ma tante était une femme exceptionnelle. Elle avait deux garçons. On était les rois. On était bien. Ils étaient métayers au château de Mauriac, à Saint-Symphorien. Ils entretenaient le château et la propriété. Il y avait de la résine là-bas(Annie Réglat)

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