J’ai
commencé à travailler un peu avant la guerre comme secrétaire dactylo chez un
marchand de morue, Boyer et fils. Tous les bureaux étaient situés rue de la
Rousselle à Bordeaux. J’y allais soit à pied, soit en tram avec le 23 qui
allait jusqu’à l’église de Bègles. L’usine de Boyer et fils se trouvait à
Bègles, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, un peu plus loin vers la
mairie. Elles étaient toutes là les sécheries, il y en avait une trentaine.
J’avais
des contacts réguliers avec les porteurs. La société allait chercher les morues
à bord des terre-neuvas et, par les quais, ils les amenaient au grand port de
Bègles puis les faisaient sécher sur des pendilles en bois deux par deux dans
les usines de séchage de morues. Quand elles étaient propres à la consommation,
les porteurs les livraient avec leurs charrettes plates tirées par de gros
percherons rue de la Rousselle, où il y avait des entrepôts.
J’ai
quitté mon travail de secrétaire dactylo chez Boyer et fils rue de la Rousselle
pour entrer au service comptabilité du ravitaillement de la mairie de Bègles à
la fin de la guerre. Ma belle-mère connaissait un monsieur qui travaillait au
ravitaillement pendant la guerre. Tous les employés du service comptabilité
sont tombés malades en même temps et ce monsieur m’a proposé un remplacement
que j’ai accepté de suite pour pouvoir travailler près de chez moi. Beaucoup de
personnes sont entrées à la mairie à la faveur du ravitaillement. Quand je suis
arrivée, j’étais la seule à avoir le brevet. Ils m’ont gardée pendant un an et
demi comme auxiliaire puis, à la Libération, les concours de l’administration
ont été mis en place. J’ai donc passé le concours à la mairie, que j’ai eu sans
difficulté parce que c’était facile et qu’il n’y avait pas beaucoup de
candidats. J’ai débuté comme commis et terminé ma carrière comme rédacteur
territorial. Dix ans après, il fallait être bachelier ou avoir une licence pour
obtenir le même poste. (Simone Malherbe)
|
De gauche à droite : Mme Dumora, Simone Malherbe et Mlle Bousquet devant la porte de la mairie en avril 1955. Les employés de la mairie portaient tous des blouses. |
|
Employés de la mairie de Bègles dans les années cinquante. A gauche : Simone Malherbe. Au centre, M. Amanieu « fait les cornes » à lʼappariteur, M. Delpech. |
|
Simone Malherbe et René Duhourquet, maire de Bègles de 1959 à 1971, célébrant un mariage.
|
|
En 1926, la ville de Bègles achète le château Bellevue pour y installer la mairie. |
|
La mairie de Bègles sous la neige en 1956. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire