Je
suis né le 10 juin 1927, 22 rue Marcel Sembat, dans le quartier Saint-Maurice à Bègles. C’était un
quartier ouvrier où il y avait beaucoup de sécheries de morues. Près de chez
moi, il y avait la scierie Bourgeade qui fabriquait des barriques pour les
sardines, la maison Praderolle, rue Pauly, où il y avait de grosses cuves à
essence, la maison Bouquier, père et fils, la sécherie Sarthe et la maison-mère
de l’Aquitaine qui livrait ses
magasins avec des chevaux. L’usine Ledoux, dans laquelle j’ai travaillé pendant
quarante ans, était située en bas de la rue Marcel Sembat, au numéro 12. Elle a
été complètement démolie et c’est devenu une résidence. En face de chez moi, il
y avait une épicerie, un boucher et la boulangerie Peysan.
Je
suis resté dans cette échoppe jusqu’en 2008. C’était une maison en pierre
blanche de quatre pièces : une cuisine, deux chambres et un débarras qui
servait d’atelier à mon père : il réparait des toits et avait des
ouvriers. J’avais un jardin de vingt-deux mètres sur vingt, dans lequel je
cultivais des légumes pour moi, des radis, des haricots verts, des fèves, des
petits pois, des tomates… (Pierre Lapaillerie)
La maison mère de «LʼAquitaine», quai de la Moulinatte, au début du XXe siècle. Les bâtiments étaient auparavant occupés par les chais Salin. |
Les bâtiments de la CENPA au début du XXe siècle, au n° 91 de lʼactuel quai Wilson. Bâtiments occupés avant 1929 par la société Nieuport (construction dʼavions). |
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